Présentation. La confiance aveugle précède toujours le drame…
Quand Billie, huit ans, disparaît dans la forêt alors qu’il était en train de jouer au cerf-volant avec sa sœur, tous les habitants de Newstead prennent part aux recherches. Le village est sous le choc lorsqu’on retrouve son corps, deux jours plus tard.
Seize ans après le drame, Rose, qui n’a jamais pu se résoudre à quitter la maison de son enfance, mène une vie en sourdine, toujours accablée par la culpabilité : si elle ne l’avait pas quitté des yeux, son petit frère serait encore en vie. Lorsque son voisin et ami de longue date fait un malaise, Rose vole à son secours. Après la bouleversante découverte qu’elle va faire, elle n’a plus qu’une certitude : elle est en danger de mort.

Mon avis. Du suspense mais pas vraiment haletant…
Une atmosphère pesante durant tout le roman qui alterne passé et présent. Le passé, c’est la mort de Billie, le jeune frère de Rose, enlevé et retrouvé mort ; c’est aussi la relation toxique entre Rose et le malsain Gareth. Les deux faits sont d’ailleurs liés puisque Gareth a été condamné pour le meurtre du petit garçon.
« Mais avant qu’il ne puisse contourner l’importun, celui-ci l’attrapa de ses deux bras robustes.
Billy entendit alors des éclats de voix tout près d’eux. Il voulut crier, mais se rendit compte qu’il en était empêché par une main vigoureuse plaquée contre son visage.
Il commença à se débattre, à donner des coups de pied, mais il peinait à respirer. » [p. 9]
Le présent, c’est 16 ans plus tard, alors que Rose n’a jamais pu se remettre de la mort de son jeune frère, se reprochant inlassablement de l’avoir laissé seul un instant. Elle souffre de troubles alimentaires : la nourriture la rassure fugacement, elle « s’empiffre » régulièrement avant de se faire vomir. Elle doit se faire violence pour sortir de chez elle le soir tombé. Elle ressent toujours l’emprise de Gareth alors même qu’elle sait qu’il est incarcéré. En outre, la bibliothèque où elle travaille, seul endroit qui la rassure, est menacée de fermeture. Bref, elle survit.
« Certaines personnes ont hâte de quitter leur travail, mais ce n’est pas mon cas ; au contraire, je redoute l’heure de fermeture. » [p. 17]
« Je commence chaque jour en me promettant de changer, je me dis que je vais arrêter ce schéma alimentaire destructeur. Mais quelque chose au fond de moi est brisé, et je finis toujours par rechuter… Quand vient le soir, le premier espoir de la journée n’a pas abouti, et je me remets à me détester. » [p. 39 – 40]
« Les deux minutes de marche qui me séparent de de la maison me paraissent une éternité.
Alors que mon cœur s’emballe, et bien que je sois absolument certaine qu’il n’y ait rien à craindre dans les parages, j’avance les yeux rivés au trottoir. Je commence à me calmer un peu quand les contours de la maison ouvrière dans laquelle je vis se dessinent à l’horizon. Ce qui m’est familier me rassure, j’en ai besoin. » [p. 45]
C’est mon genre de bouquin, mais d’après ce que tu en dis, je ne sais pas si je dois m’y attarder… Il doit y avoir mieux.
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