L’enfant des cimetières, Sire Cédric

 

Présentation : un fossoyeur vivant près d’un cimetière est pris d’une folie hallucinatoire et tue toute sa famille avec un fusil à pompe avant de se suicider. Un adolescent, se croyant poursuivi par des ombres, menace de son arme les occupants d’un hôpital et tue [à son tour]. Plongé dans cette épidémie meurtrière, David, photojournaliste […] décide de mener l’enquête. Avec l’aide d’Aurore, une jeune collègue ambitieuse, et du commandant de police Vauvert, ils vont être bientôt confrontés à l’inimaginable. Meurtres sordides et suicides pour le moins étranges s’enchaînent sous les yeux terrifiés des trois enquêteurs. Nathaniel, aussi insaisissable que maléfique, n’est pas un jeune homme ordinaire…

L’enfant des cimetières prend un plaisir manifeste à tuer, à prolonger l’agonie douloureuse de ses victimes. Homme ou démon ? Rien ne semble pouvoir l’arrêter dans son abominable quête…

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Mon avis : ce récit est véritablement un « avale-pages » s’il en est…  Des chapitres courts installent un rythme rapide auquel il est bien difficile de résister une fois que l’on s’y est plongé… et ce plongeon a dans ce cas une résonance particulièrement sanguinolente…

J’ai donc dévoré (verbe qui, en l’occurrence, prend ici tout son sens !) ce roman en deux jours tellement sa puissance d’attraction est phénoménale et pourtant, je dois bien avouer que les scènes racontant par le menu détail les souffrances ressenties par les victimes sont peu ragoûtantes ; ce n’est absolument pas ma tasse de thé mais je n’aurais pas envisagé une seule seconde de ne pas continuer… 

Le prologue est certes déconcertant avec la description de Naemah, une démone se nourrissant des chairs putréfiées pour mettre au monde, dans une jouissance jubilatoire, la clé de ce livre : Nathaniel, l’enfant au regard maléfique.  À tel point que je me suis demandé dans quoi je m’étais laissé embarquer… 

Heureusement l’enquête démarre sur les chapeaux de roue et prend trois chemins parallèles.  Le premier, c’est celui de David, un photographe appelé sur les lieux d’une horrible scène de crime : Raymond Mendez a sauvagement assassiné femme et enfants avant de retourner son arme contre lui.  Le sang abonde déjà en ces premières pages.  Le deuxième, c’est celui d’Alexandre Vauvert, une armoire à glace, policier de son état, chargé d’enquêter sur l’affaire qui deviendra la première d’une longue et atroce série.  Le troisième, c’est celui de cet enfant des cimetières, « légende urbaine » à propos de laquelle, en tant que telle, on peut difficilement démêler le vrai du faux.

Deux personnages m’ont particulièrement plu : Kristel, la compagne artiste de David, éblouissante ; la scène relative à la découverte de ses dernières toiles est splendide.  Une trouée de bleu dans un ciel désormais devenu rouge sang.  Le deuxième, c’est Alexandre Vauvert, ce colosse aux répliques savoureusement  cyniques, désireux d’arrêter le massacre.

J’ai beaucoup apprécié, comme je le disais, le rythme haletant de cette histoire qui se déroule sur quelques jours, une course contre la montre à proprement parler « fantastique ».  En revanche, de manière purement subjective, le « soufflé » est quelque peu retombé (c’est véritablement l’impression que j’ai ressentie) avec la fin que je n’ai pas aimée. 

Un (autre) bémol : la 4e de couverture qui en dévoile beaucoup trop et que j’ai, par conséquent, quelque peu modifiée dans ma présentation.

Un grand merci à Livr@ddict et aux Éditions Pocket pour ce partenariat.

5 réflexions au sujet de « L’enfant des cimetières, Sire Cédric »

  1. J’ai hésité …… et puis…! Heureusement que j’avais lu ton billet sinon je ne serais pas allée plus loin que le prologue !
    Certes, j’ai été « happée » par l’histoire car Sire Cédric a une plume qui tient son lecteur en haleine …. mais l’histoire était un peu trop « démoniaque » et sanguinolente à mon goût ……Comme toi, je n’ai pas aimé la fin. Comme toi, j’ai particulièrement apprécié Kristel et Vauvert !

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  2. J’ai hésité …… et puis…! Heureusement que j’avais lu ton billet sinon je ne serais pas allée plus loin que le prologue !
    Certes, j’ai été « happée » par l’histoire car Sire Cédric a une plume qui tient son lecteur en haleine …. mais l’histoire était un peu trop « démoniaque » et sanguinolente à mon goût ……Comme toi, je n’ai pas aimé la fin. Comme toi, j’ai particulièrement apprécié Kristel et Vauvert !

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