Apocalypsis, Cavalier blanc : Alice, Eli Esseriam

Présentation : ils sont quatre adolescents d’apparence ordinaire. Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils ne se ressemblent pas et n’ont, à première vue, rien en commun. Leurs vies vont pourtant s’entremêler d’étranges manières. Chacun va se découvrir un rôle dans ce cataclysme planétaire et apprendre à dominer son pouvoir unique. Ils vont devoir s’unir et sceller le Jugement Dernier. Ils sont les Cavaliers de l’Apocalypse.

Ils devront tuer, mais aussi épargner, maîtriser le sort des Hommes tout en se soumettant à leur propre destin. Seules 144 000 âmes pourront être sauvées. En ferez-vous partie ? Ou serez-vous un de leurs mystérieux opposants, déterminés et prêts à tout pour sauver le Monde ?

apo1.jpgMon avis ? J’ai reçu Apocalypsis, tome 1, Cavalier blanc : Alice en « livre voyageur » grâce à Nouvel Angle/Matagot ; un grand merci !

On y découvre le personnage d’Alice, une lycéenne tout à fait hors norme au départ et qui le deviendra encore bien davantage par la suite : elle est surdouée et porte un regard extrêmement cynique sur ses « congénères ». Elle pressent depuis toujours qu’elle ne fera pas de vieux os et le destin qui l’attend risque bien de lui donner raison.

Alors, j’ai lu le récit en quelques heures et me suis complètement laissé emporter par l’histoire mais je dois bien avouer que je suis un tantinet mitigée.  La première partie m’a emballée, les pensées et répliques d’Alice sont savoureusement cyniques – ou cyniquement savoureuses – et j’ai vraiment apprécié ce point de vue :

   Une règle de l’Univers veut que les ânes bâtés de terminale, même les redoublants, parviennent toujours à décrocher leur permis de conduire.  Comme quoi, cela relève plus de réflexes instinctifs que de l’intellect à proprement parler. Je suis prête à parier que des chimpanzés habilement entraînés arriveraient au même résultat. Nos cadors du lycée conduisent généralement une épave sur châssis, faisant vrombir leurs moteurs souffreteux et asthmatiques comme s’il s’agissait là d’un exploit en soi. […]

   « Qu’est-ce que je peux faire pour toi, Luc ? »

   Ce garçon porte merveilleusement bien son prénom.  Il suffit de le lire de droite à gauche pour comprendre pourquoi.

   « Quoi ?  Mais rien ! Tu crois que je ne peux pas te rendre un service comme ça, juste pour le plaisir ?  J’avais envie de discuter un peu avec toi, c’est tout ! »

   Oui. Bien sûr. Et d’éventuellement m’amadouer afin que je rédige pour toi le devoir de philosophie qui te permettrait d’échapper à l’échec cuisant de ton trimestre.  Un ratage de plus qui ne serait qu’une préparation à celui de ta vie dans sa globalité. […]

   « Écoute-moi bien, Luc et efforce-toi de potentialiser tes maigres ressources intellectuelles, parce que je n’ai aucune intention de me répéter. […] Tu souhaites faire quelque chose d’utile pour ton avenir ?  Entraîne-toi à nouer tes lacets.  Ça te sera profitable quand tu seras vendeur de chaussures dans une boutique d’usine.  Et attention, ne triche pas : évite les mocassins et les fermetures à scratch ! »

   Je sors calmement du véhicule, sans craindre la moindre injure en représailles légitimes.  Le temps que le sens de mon petit laïus atteigne l’encéphale de Luc, il sera l’heure de déjeuner. [p. 15 – 17]

Et puis le ton se durcit progressivement, au fur et à mesure que la jeune fille apprend à connaître son don particulier et je pense qu’à certains moments, cette méchanceté (presque) forcée m’a dérangée et cela d’autant que le charmant Virgile en fait lui aussi les frais.  Car Virgile est très attachant et ses interventions sont bourrées d’humour.  S’il pouvait réapparaître par la suite…

J’ai trouvé l’histoire assez confuse et la présentation de la saga en dévoile presque plus que le récit lui-même.  Je suppose que c’est quasi inévitable avec un premier tome mais un trop grand nombre de questions demeurent sans ébauche de réponse. Autrement dit, je reste sur ma faim.  Je n’ai donc plus qu’à attendre le tome 2 afin de rassembler de nouvelles pièces du puzzle et d’être un tant soit peu rassasiée. 

Une dernière chose à noter : la couverture que je trouve superbe et qui cadre bien avec Alice, telle que je l’imagine.  Elle est le fruit du travail d’Aurélien Police que je découvre par la même occasion. 

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