Louis le galoup, 1. Le Village au bout du monde, Jean-Luc Marcastel

Présentation : La nuit, le feu, une grande forteresse assaillie, une créature monstrueuse, un loup terrible, un loup debout… un galoup. Tel est le cauchemar qui hante Louis, dans son village au bout du monde, près de la Grande Brèche et de sa lueur maudite…

Derrière le simple garçon des montagnes, un autre se cache, plus griffu, plus sauvage, plus loup, qui attend son heure…

Mais cet autre sera-t-il assez fort pour sauver son frère Séverin, l’impétueuse Roussotte, et le royaume ? Car le Vicomte de Marsac et ses barons maléfiques se sont emparés du pouvoir et comptent bien le garder.

galoup 1.jpgMon avis ?  Au préalable un grand merci à Marmotte ; grâce au concours qu’elle a organisé sur son blog voici quelques semaines, j’ai gagné le tome 1 de Louis le Galoup.

Voici quelque temps déjà que ce roman me faisait envie ; je soupçonnais que je risquais de l’apprécier.              

Je soupçonnais bien.

L’intrigue nous transporte en Occitània, dans une France médiévale en quelque sorte revisitée depuis qu’à la suite des Maljours, une profonde balafre a scindé le pays : la Grande Brèche ou « Brèche du Diable », un lieu maléfique comme son nom l’indique.

On découvre Louis, un adolescent profondément lié à Séverin, son frère aîné, tous deux rejetés de leurs « parents ».  Louis sent au plus profond de lui des choses curieuses qu’il tente, tant bien que mal, de refouler.  Commence alors une aventure où le Bien et le Mal en arrivent à s’affronter, entre galoups et malebestes.

Tels sont les jalons posés dans ce premier tome que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, d’autant que l’écriture est riche, chantante, foisonnante d’images qui surgissent au détour des mots, dans une langue qui fait la part belle au vocabulaire et tournures archaïques.

   « La grange était bâtie en haut du champ.  De là, le village et les montagnes s’offraient tout entiers à son regard.

   Il s’en régala quelque temps, s’émerveillant encore une fois quand un doigt de lumière venait caresser quelque rocher ou taillis, tirant de l’ombre telle ou telle portion de pente avant de disparaître.

   De temps à autre, avertissement à sec d’un déluge à venir, rebondissait d’un pic à l’autre un lointain roulement de tonnerre.

   Les branches en calvitie de feuilles, derrière lui, s’agitaient une fois ou deux, troussées par la main invisible du vent.

   Sûr et certain, ça n’attendrait pas cette nuit.

   Ce soudain friselis de feuillage lui rappela la présence toute proche des bois.

  

Ca le rendait nerveux, Louis, les bois, depuis la nuit dernière. […]

   L’orage approchait, bien sûr, mais quand même.

   L’évidence s’imposa soudain à lui.

   La malebeste !

   Alors même que cette pensée lui réveillait la frousse, Louis se rendit compte que la lumière avait brusquement baissé, comme si une main céleste avait tiré un rideau, là-haut.

   Il leva à nouveau les yeux.

   Pour un rideau, c’en était un, et épais de surcroît. 

Ca charriait de ces nuages à déluge comme il en avait rarement vu. » [p. 96 – 99]

Côté personnages, les présentations sont faites et les caractères se dessinent, chacun avec sa personnalité et ses nuances ; pour le moment, petite préférence pour le discret Séverin ainsi que le mystérieux Thierry.  Quant aux « méchants », ils le sont réellement, ce que j’ai apprécié même si j’imagine qu’ils n’ont pas encore donné leur pleine mesure.

Le tome 2 est d’ores et déjà sur ma « wish-list ».

6 réflexions au sujet de « Louis le galoup, 1. Le Village au bout du monde, Jean-Luc Marcastel »

  1. Me voilà de retour après 11 jours de découvertes et de lectures. J’ai lu 5 bouquins (ce n’est pas mal) dont Felicitad que j’ai bien aimé. Ca me réconcilie un peu avec ce genre de littérature. Merci donc pour ce bouquin. Je pourrais renouer avec le genre.
    Je découvre maintenant les dernières lectures des blogueuses (je le mets au féminin car peu de blogs littéraires masculins, je trouve; dommage!)
    Bon après-midi. Le soleil est revenu. Je sors.

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  2. J’espère que les vacances ont été reposantes et enrichissantes.
    Je ne sais pas si je peux dire bon travail avec la rentrée qui se prépare ; pour ma part, j’ai commencé 😉

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