Mémoire assassine, Thomas H. Cook

Présentation : « Mon père a tué ma mère, ma sœur et mon frère. Puis il a attendu que je rentre à la maison… »

Circonstances : j’ai gagné ce roman grâce à Encre Noire, en collaboration avec les éditions Points 2 (un tout grand merci !). Je dois dire qu’indépendamment de l’histoire elle-même, j’étais curieuse de découvrir cet objet au format novateur.

mémoire assassine.jpgMon avis ? J’avais quelques craintes relatives à la manipulation du livre étant donné que j’ai maintenant des soucis de maniabilité, principalement avec la main droite et je suis droitière. Hé bien, je n’ai rencontré aucune difficulté à ce propos, hormis le fait que les pages tournent parfois par deux en raison de leur extrême finesse. En outre, lire le texte de haut en bas, livre à l’horizontale, ne m’a nullement dérangée. Et puis, pas de problème pour trouver la place où ranger le livre par la suite.

Je n’avais jusqu’alors rien lu de l’auteur et ne connaissais de l’histoire que ce qui apparaît sur la quatrième de couverture, c’est-à-dire pas grand-chose.

J’ai apprécié ce récit « policier », peu conventionnel dans le sens où l’assassin est connu d’emblée ; l’on en apprend petit à petit sur le quotidien qui a précédé la journée tragique par l’intermédiaire du fils, miraculeusement rescapé de l’horreur : Steve Farris.

Plus de trente ans après les faits, Steve, architecte, marié, un fils, est contacté par une jeune femme, Rebecca, auteure d’une étude sur ces pères de famille « sans histoire » (!) qui, un jour, sans raison apparente, ont assassiné leur famille.  William Farris semble correspondre à ce profil. Steve (le plus souvent nommé Stevie à l’époque) replonge ainsi dans son passé : images, paroles, impressions, déferlent alors pour retracer, parfois avec une précision chirurgicale, les mois, les jours, les heures qui ont conduit au drame.

La psychologie de chacun des protagonistes est ainsi détaillée : de « la pauvre Dottie à la blouse rouge », sa mère, à Jamie, son frère aîné taciturne et profondément seul, en passant par sa sœur Laura, tendre complice de leur père, pour en arriver à ce père, au regard bleu acéré.  Et Stevie.  Stevie qui (re)découvre ce qu’a été sa famille, levant parfois avec réticence (à raison ?) l’un ou l’autre coin du voile que revêt ce passé…

Pas de poursuites, bagarres et autres actions retentissantes dans ce récit, mais une analyse des circonstances potentielles relatives au triple homicide pour tenter, tant que faire se peut, de l’expliquer, par l’intermédiaire de ce petit garçon de neuf ans devenu adulte et qui tente d’explorer les pistes proposées par Rebecca. Le lecteur se forge sa propre idée grâce aux indices habilement suggérés par l’auteur. Et se trompe. En tout cas, je me suis complètement fourvoyée. Le dénouement arrive comme une claque en pleine figure…

16 réflexions au sujet de « Mémoire assassine, Thomas H. Cook »

  1. Tu me donnes envie de découvrir un roman dans ce format !
    Et pourquoi pas celui-ci puisque j’adore quand la fin m’arrive droit dans la figure sans que je n’aie rien vu venir !
    Bisous

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  2. Merci Paikanne de m’avoir fait découvrir ce roman….. qui arrivera bientôt dans la boîte aux lettres de « la lectrice suivante » intéressée par ce « livre voyageur » !
    J’ai beaucoup aimé le suspense, les souvenirs « d’avant » qui remontent peu à peu, l’impact de cet événement sur le héros, les conversations avec Rebecca ……
    Plus j’avançais, plus j’apprenais à connaître les membres de la famille de Steve et plus je me disais qu’un « élément » concernant les meurtres ne « cadrait » pas ….. mais j’étais loin d’imaginer le dénouement ……qui m’est, également, arrivé « comme une claque en pleine figure » !
    Ma lecture s’est terminée sur un immense sentiment de tristesse pour ……….. je ne peux en dire plus !

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