Le Clan des Otori, I: Le Silence du Rossignol, Lian Hearn

Présentation. Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.
Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là, le rossignol se taira-t-il ?

otori1.jpgMon avis. Je cherchais un récit supplémentaire, que je puisse lire rapidement, à proposer à mes élèves pour le mois prochain. Ayant vu à plusieurs reprises des avis positifs d’enseignants à ce sujet, je me suis lancée et je peux dire  que le roman a rejoint d’emblée la liste en question.

Le début m’a fait songer au tome 1 de Cœur de Jade de Kristoff Valla et l’ensemble m’a rappelé de temps à autre le contexte de Fille de l’Empire de Raymond E. Feist et Jenny Wurst mais avec des personnages plus attachants.

Suite au massacre de son village par le cruel Iida, Takeo croise la route de sire Shigeru, chef du clan des Otori ; ce dernier décide de prendre l’adolescent sous son aile. Takeo est alors confronté à des intrigues auxquelles il n’est pas habitué mais le jeune garçon apprend vite, malgré les apparences… dans un monde d’apparences.

Le récit alterne le point de vue en « je » de Takeo et celui à la troisième personne de Kaede, une jeune fille d’une rare intelligence, condamnée à subir sa vie car elle n’est « que fille » dans ce monde foncièrement masculin. Même si les pages consacrées à Takeo sont de loin les plus nombreuses, j’attendais chaque fois avec impatience celles relatant l’histoire de Kaede. Solidarité féminine, peut-être ?

L’écriture est fluide et sert à merveille une histoire avant tout dédiée à l’aventure : Takeo découvre petit à petit que rien ne semble dû au hasard dans ce qu’il lui survient ; Kaede tâche, tant bien que mal, à se conformer à ce que l’on attend d’elle, honneur oblige ; Sire Shigeru essaie de concilier obligations et vengeance. Le destin de chacun est ainsi touchant, à sa manière.

Je lirai très volontiers la suite Clin d'œil.

9 réflexions au sujet de « Le Clan des Otori, I: Le Silence du Rossignol, Lian Hearn »

  1. J’ai également beaucoup aimé ce premier tome (je m’attaque à la suite bientôt et j’espère la trouver aussi bien). Par contre je ne connais pas, les deux livres que cette lecture t’a évoqué, ça me fait de bonnes découvertes en perspective 🙂

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  2. coucou,
    je viens de tomber sur ta chronique et sur ton blog (il est très sympa), et je te remercie de ton avis positif. je ne sais pas pourquoi mais cela fait très longtemps que ce livre est dans ma pal. je veux le lire et en même temps j’en ai peur. pourtant le sujet me passionne : le Japon (j’y est habité et j’ai adoré), peut être la peur d’être déçue ou d’être prisonnière d’un roman qui est trop descriptif ?

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