Mais c’est à toi que je pense, Gary A. Braunbeck

Présentation. La voiture de Mark Sieber tombe en panne alors qu’il rentre chez lui.

En attendant que son véhicule soit réparé, Mark loue une chambre pour la nuit dans le motel le plus proche. À peine installé, il est brutalement enlevé par un groupe d’inconnus. Lorsqu’il reprend connaissance, il se trouve en compagnie de trois enfants, Thomas (onze ans), Arnold (douze ans), Rebecca (quinze ans) et leur leader Christopher (vingt et un ans). Horriblement défigurés et mutilés, ils viennent d’échapper à un tueur en série pédophile qui se fait appeler Grendel. Ils ont besoin d’un adulte pour les ramener à leurs parents, que certains n’ont pas vus depuis dix ans… et ils ont choisi Mark.

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Mon avis. Premier roman que je lis de cet auteur ; j’ai tout simplement profité d’une intéressante offre d’achat en version e-book.

Thriller ? Oui. Abomination ? Aussi. Je ne crois pas avoir déjà lu un récit qui plonge à ce point dans l’horreur de ce que « l’homme » est capable d’infliger à des enfants…

L’histoire commence avec Mark, le « héros », que sa femme, Tanya, est contrainte de venir rechercher en prison après une altercation dans un bar.  

Mark n’est plus lui-même depuis un voyage qu’il a fait pour rendre service à sa sœur dans une affaire d’héritage. C’est au retour de son périple qu’il tombe en panne et est forcé de s’arrêter dans un motel avant de prendre des dispositions pour rentrer chez lui. [En parlant de motel, me vient à l’esprit Hitchcock, Psychose. Hé bien, Norman Bates, c’est un enfant de choeur à côté de Grendel…]

Quelques heures plus tard, il se réveille prisonnier d’un petit groupe d’enfants : la descente aux enfers a commencé pour Mark… Elle n’est pourtant rien en comparaison de ce qu’ont vécu ses jeunes « geôliers »…

Tanya veut savoir ce qui est arrivé à son mari : pourquoi il est devenu sombre, taiseux, bagarreur, depuis son retour, pourquoi il écume les bars… alors Mark va tenter de lui raconter l’innommable. 

« Commence par le plus gros et garde les détails pour après », lui a-t-elle dit, mais même les détails n’en sont plus, à ce stade…

Mark a été séquestré par des jeunes victimes d’un pédophile, Grendel, une ignoble crapule, perverse, cruelle, sadique ; un « homme » qui, outre les sévices sexuels que lui et ses « clients » leur ont infligés durant des années, les a défigurés, mutilés, torturés. Thomas, Arnold, Rebecca et Christopher veulent retrouver leurs familles et ont choisi Mark pour les aider dans cette entreprise… Ce dernier n’en demandait pas tant…

Âmes sensibles s’abstenir. Certaines scènes sont insoutenables et l’une d’entre elles, je l’ai lue « très en diagonale » : je n’avais nulle envie de découvrir ce que Connie, une autre des victimes, avait pu endurer.

Le lecteur souffre avec Mark qui souffre avec les enfants ; le lecteur souffre avec ces enfants qui ont perdu leur enfance en même temps que leur chair. Les larmes sont apparues, à plusieurs reprises…

« Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il existait tant de façons différentes de crier », avait dit Christopher. 

Au fil de cette histoire, Mark en arrivera à se découvrir, « grâce à » ces jeunes martyrs…

5 réflexions au sujet de « Mais c’est à toi que je pense, Gary A. Braunbeck »

  1. J’ai moi aussi lu ce livre. Ça a été un véritable coup de poing en pleine figure. J’ai moi aussi pleuré à plusieurs reprises mais qui n’a pas pleuré en lisant ce livre boulversant.

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  2. Oh ! Certaines scènes insoutenables ….et même une lue « très en diagonale » ! Je ne tenterai pas cette lecture …..:-)

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  3. Bonnes vacances et bonnes lectures!
    Jimmy rendra les livres à Sarah quand il la verra. Il devait le faire la semaine passée mais un orage l’a bloqué ici.
    Profite bien…

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  4. J’ai lu ce livre aussi et il m’a véritablement marqué. Un livre sombre mais profondément humain qui laisse la place aux sentiments. Il ne cherche pas à choquer mais plus à dénoncer. Pour moi un excellent livre.

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