Crossfire, 1 : Dévoile-moi, Sylvia Day

Présentation.

Elle vient d’arriver à New York, il est businessman. Elle est jeune, il est riche et sexy.

Elle est séduite, il la désire. Ils se donnent rendez-vous. Et se revoient. Régulièrement.

Elle est marquée par son passé, il dissimule des secrets.

Une relation tumultueuse et sensuelle faite de plaisir assumé et d’une grande liberté.

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Mon avis. Voilà que vous vous dites que j’ai succombé aux sirènes du « Mummy porn », le « genre réservé à la ménagère de moins de cinquante ans » [précisions (in)utiles : ménagère, je ne le suis pas, il n’y a pas meilleure « non-ménagère » que moi puisque je suis dispensée de ces tâches souvent barbantes ; j’entre encore juste dans la catégorie des moins de cinquante ans – et après, c’est interdit de lire du « mummy porn » ? -].

Donc, moi aussi, je me suis laissé emporter par cette vague (…) venue d’outre-Atlantique ? Non. Et oui.

Non parce qu’a priori, je n’avais pas l’intention de découvrir ce genre particulier [mais qui sait, peut-être qu’à force d’en entendre parler, j’aurais fini pas vouloir me faire ma petite idée ?]. Je n’envisageais en tout cas pas cet achat.

Oui parce que quand proposition (décente) m’a été faite de recevoir Dévoile-moi, je n’ai pas hésité. Autant Fifty Shades of Grey m’attirait peu, autant Dévoile-moi, je me suis dit « pourquoi pas ? » Et ce n’est sûrement pas à cause de la couverture : les boutons de manchette, euh…

A priori positif : le format. J’aime décidément ce format semi-poche et ces pages lisses (glissantes…) qui rendent la lecture agréable.

A priori négatif : Gideon, un prénom… comment dire… peu « glamour ».

La trame est classique : fraîchement débarquée à New York, Eva vit en colocation avec son ami de (presque) toujours dans un appartement de haut standing ; elle a un patron bien sympathique et un boulot qui lui plaît d’emblée. Lors de son premier jour de travail, elle tombe nez à nez, au sens propre comme au figuré, avec Gideon Cross, grand, beau, sexy, ténébreux : le mâle dans toute sa splendeur.

C’est le début d’une histoire, non pas d’une « belle » histoire – même si elle en a les apparences – car elle se révèle passablement tumultueuse et très mouvementée, une histoire sexuellement très débridée, [encore que le préfixe de « débridée » deviendra assez vite, de temps à autre, inutile…].

Le récit se lit aisément [oserais-je dire qu’il est fluide ?] et à côté des scènes torrides très explicites qui en constituent une grande partie, les rapports (…) entre Eva et Gideon sont houleux (…) en raison du passé torturé de chacun ; j’ai d’ailleurs trouvé un rien exagéré le fait que tous deux traînent des antécédents à ce point douloureux… Cela dit, les pages se tournent facilement, avide que l’on est (hé, oui) d’en savoir davantage sur les deux héros et l’évolution de leur(s) relation(s).

Pourtant, je vais sans doute me faire quelques ennemies mais j’ose dire que je comprends assez difficilement que l’on puisse fantasmer autant à propos du beau grand canard [oui, je sais, le canard, c’est Gédéon et pas Gideon…] mais enfin, même s’il est sublime physiquement [curieusement, je n’ai pas imaginé ses traits], même s’il est immensément riche [ça aide], il souffle le chaud (!) et l’instant d’après le (très) froid.

Et le ton péremptoire (le mot est faible) qu’il emploie régulièrement avec Eva (« Eva ? » ; « Eva ! »), ajouté au passé qui l’étreint et le rend dangereux, ainsi que le fait qu’il connaisse tout d’Eva, (presque) avant même qu’elle lui ait dévoilé quoi que ce soit… tout cela fait que j’aurais plutôt envie de prendre mes jambes à mon cou [façon de parler, bien sûr – soit dit en passant, elle p(r)end souvent ses jambes à son cou, à lui, et inversement -].

Deux choses, par ailleurs, m’ont marquée (…) : d’abord, les précisions relatives aux vêtements portés (costume, cravate du Dieu ; tenues affriolantes de la belle) abondent, éléments que je remarquerais à peine dans la réalité, d’autant que ces oripeaux ne font de toute évidence que (tré)passer ; ensuite, je n’ai pu m’empêcher d’être étonnée du nombre de verres (litres) de vin enfilés (…) par Eva : un exemple parmi d’autres, elle a à peine quitté un dîner de gala à rallonge où l’alcool coule à flots (…) qu’elle n’a qu’une hâte : rentrer chez elle et se prélasser dans un bon bain chaud avec une bouteille de blanc bien frais…

Ils ont une santé de fer, une énergie débordante (…), chaque moment grappillé sur leurs journées chargées est sexuellement rentabilisé et ce fut une lecture agréable ; j’ai cependant trouvé l’histoire un peu tirée en longueur (facile, je sais, mais je n’ai pu résister).

Merci aux éditions J’ai Lu de m’avoir permis cet effeuillage Clin d'œil

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6 réflexions au sujet de « Crossfire, 1 : Dévoile-moi, Sylvia Day »

  1. Je suis en train de le lire et je pense assez comme toi (et moi aussi je rentre encore dans la catégorie moins de 50 ans pour quelques mois encore !). Je l’ai bientôt fini et je trouve que ça tourne un peu en rond. J’ai beaucoup aimé les deux premiers tiers, je vais voir ce que révèle la fin.

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