Traquée, Melinda Leigh

Présentation. Beth, jeune veuve remariée à un important politicien, découvre un terrible secret sur son nouvel époux. Elle doit alors prendre la fuite avec ses deux enfants pour échapper à une mort certaine. Lorsqu’elle décroche un job d’intendante dans une propriété isolée de Pennsylvanie, elle pense avoir enfin trouvé la cachette idéale. Hélas, son nouvel employeur meurt brutalement…

Quand l’inspecteur de police Jack O’Malley hérite de ce ranch, il n’est pas préparé à partager sa nouvelle demeure avec cette femme, manifestement terrifiée par quelque chose ou par quelqu’un, et encore moins au trouble qu’il ressent à chaque fois qu’il la croise. Tandis que Jack enquête sur le passé de Beth, une habitante des environs est sauvagement assassinée…

Melinda Leigh est américaine. Traquée, son premier roman, a remporté dès sa parution un grand succès aux États-Unis dans la catégorie « Suspense romantique ».

traquee.jpg

Mon avis. Même si ce roman n’est pas exceptionnel, on s’en doute, il se trouve que j’ai passé un (très) bon moment en compagnie de Beth et Jack ; un récit de vacances, en quelque sorte : ça tombe bien, je suis en congé scolaire.

Le texte propose au lecteur ce qu’il s’attend exactement à découvrir à la lueur de la 4e de couverture, ni plus, ni moins ; ainsi, l’appellation « romantique » est-elle ici pleinement justifiée. En revanche, la phrase « Elle a dix heures pour disparaître et sauver ses enfants » est trompeuse puisqu’elle ne concerne que le prologue.

À partir du premier chapitre – pour ceux qui n’auraient pas lu préalablement la présentation de l’éditeur -, autrement dit lorsqu’on assiste à la rencontre entre les deux héros, on sait exactement ce qu’il va se passer. La seule question est « quand ? » (accessoirement « où ? ») et le lecteur assiste (oserais-je dire impuissant ?) à ces échanges électriques entre ce désormais ex-policier, très bien de sa personne (c’est un euphémisme) et cette femme en fuite avec ses deux enfants, très attachants et visiblement eux aussi terrorisés.

Parallèlement à cette traque menée de main de maître (!) par l’ordure de mari, le lecteur suit de temps à autre le parcours du « Tueur des berges », un serial killer particulièrement sadique qui aime « s’amuser un petit moment » avec ses victimes. Là non plus, point de surprise, on comprend très vite de qui il s’agit, malgré la (tentative de) fausse piste.

Je pense n’avoir jamais lu un roman dans lequel le mot « entrejambe » revient aussi souvent (il est bien sûr inutile que je précise qu’il est question d’entrejambes masculins ; ces messieurs – pour certains pas aussi alléchants que Jack, loin s’en faut – sont visiblement en pleine santé). En témoigne cet extrait révélateur de « la chose » qui m’a fait éclater de rire :

 

   « Et maintenant, qu’allait-il faire ?

   S’il soulevait la question avec elle, elle prendrait à coup sûr la poudre d’escampette.

   Serait-ce une si mauvaise chose au fond ? Avait-il vraiment besoin de ce tracas supplémentaire dans sa misérable vie ? C’est à peine s’il parvenait à contenir ses ardeurs, tandis qu’elle, par contre, continuait de l’ignorer. Boitiller du matin au soir avec une demi-érection commençait à le rendre irritable. » [p. 129]

 

Pourquoi évoquer une « agréable lecture » ? Tout simplement parce que Jack, ma foi, ne m’a pas (du tout) laissée indifférente (…) ; que j’avais envie de savoir « où et quand » (enfin !) ; que je voulais quand même m’assurer que la crapule BCBG n’allait pas arriver à ses fins ; que j’espérais assister à l’arrestation du Tueur des berges…

Alors ? Alors ?

Alors… Motus et bouche cousue… Libre à vous de vous laisser tenter…

Merci à Gilles Paris pour ce partenariat.

2 réflexions au sujet de « Traquée, Melinda Leigh »

  1. J’ai passé un bien agréable moment avec ce roman idéal pour une lecture au soleil… Beth, Jack et les enfants sont des personnages attachants, l’histoire est plaisante avec un zeste de suspense, le style est agréable …. Oui, c’est un peu, beaucoup « cliché » mais mon coeur de midinette a aimé ….
    Je dois dire que j’ai souri à maintes reprises à la lecture des « problèmes » de Jack avec ses « érections »(un peu, à demi, pleine) ….. 🙂

    J’aime

Laisser un commentaire