Tout le monde n’a pas le destin de Kate Middleton, Fred Ballard

Présentation. Capucine Guillon, rédactrice de questions pour jeux télévisés, maman solo de trois ados mal dégrossis, n’a pas vraiment le profil de la femme fatale épanouie ni de la businesswoman accomplie. Son irrésistible attrait pour tout ce qu’il faut éviter et son manque cruel de discernement la mettent dans des situations que certains qualifieraient de pathétiques mais qu’elle assume avec beaucoup d’humour et une pointe d’inconscience. Sous la plume de Fred Ballard sa vie frise même l’épopée burlesque !

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Mon avis. Du sourire, du rire même par moment, des situations (très) cocasses mais je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une partie permanente de franche rigolade car il arrive parfois que le propos se fasse moins léger.

En fait, il me semble que c’est tout à fait plaisant à lire comme chronique hebdomadaire d’un magazine ou sur un blog mais à haute dose, cela devient quelquefois un rien lassant.

Cela dit, pour ne pas passer à côté de ces moments drôles, parce qu’il y en a effectivement, je vous conseille la lecture ponctuelle d’un chapitre (un pour chacun des mois de l’année) de temps à autre, histoire de savourer le texte, sans se prendre la tête…

  « Je l’attendis trois heures… Demander à une nymphomane de venir dans un hôpital, c’était comme demander à un cuisinier de venir à Rungis : tous les deux en profitaient pour faire leur marché. » [p. 86]

  « Pour prendre la défense de mon petit lapinou d’un mètre 82 au garrot, je dois avouer qu’il n’avait pas eu de chance pour sa première année dans son nouveau lycée : il était tombé sur une prof de math qui aurait donné envie à n’importe quel élève de se pendre au radiateur. Particulièrement barbare et cruelle, elle était, comble du vice, l’épouse du proviseur. Petit détail supplémentaire : cette horrible mégère était, qui plus est, dotée d’un physique à la Adriana Karembeu et atteinte du syndrome Jane Birkin version slave : ça faisait trente ans qu’elle vivait en France mais elle parlait la langue de Molière comme un Tupolev ! » [p. 130 – 31]

  « Quand l’assistance découvrit la créature qui l’accompagnait cette fois-ci, il y eut du branle-bas de combat dans les pantalons des mâles et des Kalachnikov dans les regards des femelles. Natacha était blonde, mince, avec un petit nez parfait et une plastique d’avion de chasse. Ses yeux verts illuminaient son visage hâlé et, au bout de ses jambes immenses, chaloupait une croupe généreuse et avenante… De quoi nous faire recracher illico nos chipolatas !

   Fort heureusement, quand Natacha, hôtesse de l’air de profession, ouvrit la bouche, tout rentra dans l’ordre : elle avait un accent du Sud bien frappé qui sentait très fort l’ail et la farigoulette mais qui cassait bien net tout début d’extase admirative ou d’éventuels désirs de fornication sauvage. » [p. 140]


La couverture illustre l’idée n° 8 du challenge des 170 idées : une montre ou un autre bijou.

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