Comme des images, Clémentine Beauvais

Présentation. « Il était une fois… des ados sages comme des images, dans un très prestigieux lycée. L’histoire commence le jour où Léopoldine a cassé avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Tim a envoyé un mail avec des images de Léo à tout le monde.

C’est ici, dans ce très prestigieux lycée, que tout va se jouer. Léo a une journée pour assumer ces images. Mais il faut vite régler cette histoire pour pouvoir penser à autre chose, aux maths et à la physique, à la première S. Parce qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là, par ici. On savait que ça ne serait pas une partie de plaisir. Mais on ne pensait pas que cette journée allait se terminer comme ça, à regarder, en plein milieu de la cour, un corps ensanglanté – tout cassé. »

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Mon avis. Un bon moment de lecture qui me laisse cependant sur ma faim…

Le récit plonge d’emblée dans le drame, un drame qui s’est joué dans un lycée renommé, H-IV pour les « intimes ». Une phrase particulièrement percutante ouvre ce livre de vie(s) d’adolescent(s).

La narratrice, non prénommée, commence alors à raconter ce qui s’est produit « avant », toutes les situations qui auraient pu/dû lui mettre la puce à l’oreille ; elle alterne avec les conséquences de cette tragédie.

Celle qui relate les événements, c’est l’amie de Léopoldine; cette dernière a rompu dernièrement avec Timothée. Peu de temps après, élèves, parents et professeurs reçoivent une vidéo mettant « en scène » Léo, dans une attitude pour le moins embarrassante en guise de « réponse du berger à la bergère ».

Ce roman se lit très facilement et met en exergue les relations parfois difficiles entre les jeunes eux-mêmes, entre les jeunes et le corps professoral (par pitié, dites-moi que les propos assénés à Iseult par l’horrible prof d’anglais sont une pure invention…), entre les jeunes et leurs parents. Des relations en miroir, dans le sens où les adolescents existent (aussi) à travers l’image qu’ils envoient ou que les autres leur renvoient d’eux-mêmes. Comme des images aussi, ces lycéens qui se doivent de figurer l’apparence idéale aux yeux des parents et enseignants…

J’aurais apprécié que le texte creuse davantage le problème des réseaux sociaux, tellement présents aujourd’hui dans la vie de tous, parfois (très) douloureusement pour certains.

Même si j’ai pressenti quel visage allait revêtir le corps blessé du début, j’avais vraiment envie de « savoir ».

Merci aux éditions Sarbacane pour ce partenariat.

 

Une deuxième lecture pour cette session du challenge « Comme à l’école ».

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3 réflexions au sujet de « Comme des images, Clémentine Beauvais »

  1. Bonsoir Pascale,
    À partir de quel âge ce roman te semble-t-il accessible ? Le sujet concerne beaucoup de jeunes et devrait faire réfléchir les ados qui se marrent devant certaines photos et les transmettent via leur GSM…
    Je te souhaite un congé reposant et revigorant.
    Ben te rendra « Esprit d’hiver » après le congé. J’ai trouvé ce roman assez oppressant mais suspense qui tient en haleine quasi jusqu’à la fin. Merci pour le prêt.
    Bon congé.

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  2. Une lecture qui m’a plu …. Une analyse très juste des adolescents …..
    …. Ouille, le prof d’anglais, en effet …..

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