Kyrielle Blues, Biefnot-Dannemark

Présentation.  » Un blues, mais d’un bleu lumineux !  » (Simon Bersic)

Ce qui s’annonçait comme un pénible voyage vers le Nord va peut-être changer la vie de Nina. Le cœur lourd, elle a quitté Bordeaux pour rejoindre Hazebrouck. Un notaire l’y attend pour lui lire les dernières volontés de son père, Teddy, un pianiste de jazz réputé, qui l’a élevée seul.

Le testament commence par une énumération de biens, pour la plupart dérisoires, qui libère en Nina une troublante kyrielle de souvenirs. Mais l’essentiel est ailleurs : la confession finale de Teddy va entraîner Nina et le notaire, confident inattendu, très loin derrière le miroir. Là où sont enfouis les mensonges, les silences, les ressorts secrets d’une vie.

De révélations en surprises, ces aveux bouleversent passé et présent. Vont-ils changer la couleur de l’avenir et permettre de repeindre l’horizon en bleu ? En tout cas, très vite, l’histoire rebondit…

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Mon avis. Un récit-friandise qui déroule sa partition au fil des mots : ceux-ci deviennent notes et emportent le lecteur sur des sentiers lumineux.

Le premier mouvement nous emmène au printemps 2016 : Nina, Antoine et Kathy reçoivent, dans leur restaurant-club de jazz bordelais, un duo  de musiciens américains. C’est Antoine qui a organisé cette soirée au cours de laquelle il se mue en équilibriste : la surprise est de taille, dans tous les sens du terme, mais elle risque de n’être pas au goût de Nina…

Plongée dans le passé : dix-huit mois auparavant, Nina a accompli le voyage qui l’a conduite sur les traces douloureuses de son passé alors que, contrainte et forcée, elle « remonte » vers Hazebrouck, là où le notaire fera lecture du testament paternel.

Passée la tension palpable qui étreint Nina dès qu’elle franchit le seuil de l’étude de maître de Laval, le rendez-vous dévoile, lentement mais sûrement, des pans entiers de la vie de Teddy que sa fille ne connaissait ni d’Ève ni d’Adam et qu’elle aurait préféré laisser dans l’ombre.

Ce récit est l’histoire de rencontres : Antoine et Nina lors de la lecture du testament, Nina et le Teddy qu’elle n’a jamais soupçonné, Antoine et un Teddy qu’il découvre, ou encore Antoine et (la rayonnante) Kathy (ma préférée), l’amie cordon bleu de Nina. Des rencontres qui risquent de bouleverser l’existence de ces héros de papier…

 

  « Nina retient son souffle. Elle cherche quelque chose à quoi accrocher son regard. Ses yeux croisent ceux d’Antoine de Laval. C’est de la douceur qu’elle y voit. A-t-il deviné ses larmes anciennes ? D’un battement des paupières, elle lui dit de poursuivre. » [p. 75]

  « Plus tard, dans la nuit, ils font lentement le chemin en sens inverse, sans dire un mot, pour permettre aux paroles de Teddy de trouver leur juste place au fond d’eux-mêmes. » [p. 137]

  « Debout. Faire des pas. Dire doucement au revoir, à bientôt. À bientôt ? » [p. 191]

 

Rencontre aussi entre le lecteur et un très beau texte, agrémenté par les aquarelles de Véronique Biefnot, un de ceux qui font du bien et poétisent le temps écoulé en compagnie des personnages.

Grand merci aux auteurs pour ce partenariat ; le livre est disponible à partir du 11 février : n’hésitez pas.

 

Ce roman entre dans les challenges « Lire sous la contrainte » (33 points) et « Phileas Fogg ».

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