Les Sœurs Hiroshima, Mariko Yamamoto

Présentation

Hiroshima, 6 août 1945.

Le soleil brille, les cigales chantent. Akiko, 15 ans, et sa grande sœur s’apprêtent à prendre leur petit déjeuner quand un violent flash de lumière, suivi d’une détonation assourdissante, les surprend brutalement.

Quand Akiko reprend ses esprits, tout semble irréel. Le soleil n’est plus qu’un disque de papier rouge découpé et collé dans le ciel. […]

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Mon avis. Un bel écrin pour un beau texte, cependant un peu court…

Même si nous sommes en août 1945, c’est une véritable douceur de vivre qui berce le début du récit. Akiko vit à Hiroshima avec sa sœur aînée, qu’elle admire profondément, leurs parents sont partis à la campagne avec le petit dernier. Au gré des pages, Akiko relate de tendres souvenirs, des moments heureux avant « l’éclair » qui va tout anéantir sur son passage.

  « Dehors, les cigales cachées dans les pins du jardin chantaient à tue-tête, et un soleil éblouissant inondait la pièce. » [p. 11]

 

Alors qu’elles vaquent à leurs occupations en se chamaillant gentiment, le monde bascule.

  « Tout à coup, une puissante lumière, un flash aveuglant jaillit par la fenêtre ouest.

   Ce bloc lumineux, à l’éclat anormal, avait explosé. […]

   Il brûla soudain mon champ de vision, comme le soleil reflété dans un miroir, et pendant un moment je restai aveuglée.

   Puis une bourrasque brûlante s’engouffra avec une force prodigieuse dans la maison, j’eus la sensation d’être soulevée de terre par une énergie inconnue et, sans même avoir le temps de comprendre, je fus projetée à plusieurs mètres de là, dans la cuisine. » [p. 32] 

 

Le récit raconte, à partir de souvenirs réellement recueillis auprès de survivants de cette catastrophe, l’ahurissement, l’hébétude, la douleur et la souffrance physiques et morales de ceux qui ont survécu à l’éclair, parfois pour quelques heures, parfois pour quelques jours, parfois plus longtemps. Parmi eux, Akiko qui tâche, avec les moyens dérisoires qui sont les siens, de venir en aide à sa sœur, grièvement blessée, ainsi qu’aux connaissances ou anonymes qu’elle croisera au fil de son errance…

Traduction : Jean-Baptiste Flamin.

Illustration de couverture : Patrick Leger.

Titre VO : Hiroshima no Shimai (1973).

 

Merci aux éditions Bayard pour ce partenariat.

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