Un Pape pour l’Apocalypse, Jean-Luc Marcastel

Présentation. À Aurillac, le capitaine Malo Sinclair s’ennuie…
Il faut dire que Malo, jeune as prometteur de la police criminelle du quai des Orfèvres, avait tout pour monter vite et haut de la hiérarchie… S’il n’avait eu la malheureuse idée de démolir le portrait d’un suspect, fils d’un ministre.
Pour le protéger autant que pour le punir, son chef a décidé de le mettre « au vert ». Et pour ce faire, quoi de mieux qu’Aurillac, préfecture du Cantal, où l’on compte plus de vaches que d’habitants ?
Après deux ans, Malo est à la limite de la dépression.
C’est alors qu’on l’appelle pour une affaire de vol sur le chantier de fouille de l’abbaye Saint-Géraud récemment mise à jour. Une tête mécanique, incroyable vestige, presqu’une légende urbaine, a disparu.
Enfin une affaire qui sort de l’ordinaire ! Mais, quand les cadavres pleuvent, Malo ne peut dire qu’une chose : il n’en demandait pas tant…

Couverture Un pape pour l'apocalypse

Mon avis. Un très bon moment passé en compagnie du capitaine Sainclair et de son (gigantesque) subordonné, Albert.

Malo Sainclair s’ennuie (le verbe est faible) prodigieusement à Aurillac depuis qu’il a été mis sur la touche. Il n’attend qu’une chose : retrouver « sa » place au Quai des Orfèvres. Un jour survient une affaire qui sort de l’ordinaire : enfin quelque chose à se mettre sous la dent ! Il ne pensait pas si bien dire…

Un Pape pour l’Apocalypse allie thriller endiablé (!), aventure et fantastique. Une course contre la montre est lancée, qui mènera Malo et l’inénarrable Albert, flanqués bien malgré eux d’un petit bout de femme aussi superbe qu’extrêmement exaspérante, aux quatre coins de l’Europe. L’heure est grave : non seulement ils doivent empêcher le tueur de faire d’autres victimes, mais surtout, s’ils n’arrivent pas à l’arrêter dans sa quête éperdue, les conséquences seront désastreuses… Aucun droit à l’erreur n’est permis, et pourtant…

J’ai beaucoup apprécié ce récit sans temps mort, instructif et bourré d’humour, surtout grâce au personnage d’Albert, dont la truculence n’a d’égale que le gabarit, couplé à un appétit gargantuesque. Un Albert qui, contrairement aux apparences, sera un précieux atout dans la manche du capitaine, (pas) l’air de rien…

« Albert était… une caricature.

Taillé comme un ours, et encore pas un fluet, Albert aurait collé des complexes à Schwarzenegger à sa meilleure époque. Dans la région, le rugby était une religion, Albert était né pour y jouer, et ça tombait bien parce qu’il y jouait effectivement. S’il n’était jamais devenu pro, c’est qu’Albert possédait le sens tactique d’une huître, même s’il déménageait comme personne, et qu’il aimait beaucoup trop son boulot de flic pour le lâcher. » [p. 25]

« Il est des choses contre lesquelles on ne peut rien : les ouragans, les raz-de-marée, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les avalanches… et Albert. » [p. 28]

« Quand je lis un mot, je m’en souviens toujours, surtout si je le lis à haute voix. Et puis des noms comme ça, on n’en lit pas tous les jours !

Ma parole, c’est Rain Man ! se dit un instant Malo en observant les traits quasi minéraux de son subordonné. » [p. 250]

Ce titre entre dans le Challenge « Un genre par mois », proposé par Iluze (fantasy, aventure pour mars).

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