Là où tu iras, Fanny Vandermeersch

Présentation. Quand Théo rencontre Kim, il est aussitôt attiré par ce mystérieux lycéen qui vient d’emménager dans son village. Grâce à Kim, Théo, un peu paumé, se sent valorisé. Il devient quelqu’un. Mais, de fil en aiguille, l’histoire d’amitié se transforme en histoire d’amour, de plus en plus exclusive. Un amour toxique qui les mènera au bord du précipice.

Couverture Là où tu iras

Mon avis. Je suis restée sur ma faim...

Ce court récit raconte la relation nouée entre Théo et Kim, relation qui, dans un premier temps, mettra de la couleur dans la vie de Théo : « Autour de moi, plus rien n’existait. »[p. 16]

C’est Kim qui lui fera prendre conscience que sa profonde amitié pour Capucine est destinée à rester de l’amitié, quoi que souhaite la jeune fille :

« J’ai posé mes lèvres sur les siennes. Une seconde. Deux. Peut-être même trois. Une éternité. Ça a eu l’air de lui plaire. Elle a souri quand je me suis reculé. Quant à moi, l’effet avait été le même que si j’avais embrassé un poisson rouge. » [p. 17]

Le roman, qui alterne passé et présent, met l’accent sur le mal-être vécu par Théo et la « bouffée d’oxygène » que semble lui apporter Kim. À tout le moins dans un premier temps. Car Kim a « l’art » de rendre cette relation exclusive, avec ce que cela comporte d’excès.

« – De toute façon, ce n’est jamais la durée d’une relation qui fait sa qualité, mais… sa sincérité.

Je vois bien où il veut en venir… » [p. 39]

« Une chose m’est restée de cette discussion : Kim trouve que j’ai du charisme et de la force de caractère… Je me sens valorisé.

En sa compagnie, je suis bien. Je suis moi. » [p. 48]

« C’est la bonne décision. Il est temps qu’on se libère de l’emprise des autres. Unis. Tous les deux. Rien que tous les deux. Ils ne nous méritent pas. » [p. 77]

Le propos est percutant, à l’image des textes de la collection « Rester vivant » publiée chez Le Muscadier, mais je suis restée sur ma faim : c’est une entrée en matière efficace sur les relations toxiques, mais j’aurais aimé plus ample développement.

Merci aux éditions Le Muscadier pour ce partenariat.

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