La Femme au manteau violet, Clarisse Sabard

Présentation. Depuis qu’elle a appris pour son anévrisme, Jo vit avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. Opérer ? Pas opérer ? Avant de faire ce choix risqué, la jeune femme se réfugie chez son grand-père Victor, ancien champion de boxe. Si l’avenir reste incertain, son passé n’en est pas moins mystérieux : un pendentif que possède le vieil homme la met sur la trace d’un visage, d’un prénom, d’un secret… Du Devonshire au New York des années trente commence alors un périple intime parmi les airs de jazz, les flûtes de champagne et les gangsters de la Prohibition. Et tout au bout cette énigme : la femme au manteau violet…

Mon avis. Une agréable lecture…

Ce roman se centre d’abord sur Jo, une jeune femme qui, alors qu’elle vient tout juste d’accepter le fait que les sentiments qu’elle éprouve pour Adrien, son meilleur ami et complice, dépassent largement le cadre d’une amitié, apprend que l’anévrisme dont elle souffre nécessite une opération… non dénuée de risque.

L’occasion de « fuir » se présente lorsque son grand-père adoré lui propose de se rendre dans le Devonshire, à la recherche de l’histoire d’un mystérieux médaillon…

« Voyage ou bloc opératoire ? Il était peut-être temps que j’apprenne à gérer mes priorités, après tout !

– C’est dans quel coin d’Angleterre exactement ? » [p. 62]

Voici donc Jo partie à Ilfracombe en compagnie d’Adeline, son amie. Elles y feront la connaissance de Doris, la dame qui a envoyé le fameux médaillon à Victor, et de son petit-fils Gavin, propriétaires d’une ferme appartenant à la famille depuis quelques générations.

Commence alors bientôt une plongée dans le passé, plus précisément New York en 1929, où vient de débarquer Charlotte, la grand-mère de Doris, en compagnie de son (falot de) mari Émile. La jeune femme découvre, tantôt émerveillée tantôt effarée, un monde qui lui est complètement inconnu : l’animation, les gratte-ciel, le Cotton Club, Central Park, l’audace des tenues féminines, les jazzmen, les danseurs de claquettes, les danseuses peu vêtues, mais aussi les gangsters, les règlements de comptes liés à la prohibition, la misère. Et Ryan Dolan, l’homme qui doit faire affaire avec Émile.

« Il lui restait trois jours pour profiter de New York, après quoi ils rentreraient à Épernay, où Charlotte pourrait oublier cette folle soirée et les yeux si magnétiques de Dolan. Jamais encore un homme ne l’avait regardée à lui en faire flageoler les jambes. » [p. 99]

Le récit continue en alternant présent (Jo dans le Devonshire) et passé, relaté par Doris, (Charlotte à New York principalement lors de la Grande Dépression), jusqu’à ce qu’ils « se rejoignent », le passé éclairant bien évidemment le présent. Ce sont les pages consacrées à Charlotte que j’ai préférées, le personnage de Jo m’ayant de temps à autre agacée, je l’avoue.

Un « chouette » moment donc…

2 réflexions au sujet de « La Femme au manteau violet, Clarisse Sabard »

  1. J’ai déjà lu un roman de cette auteure ….je ne me souviens plus du titre , …une lecture agréable, sans plus et qui ne m’avait pas donné envie d’en lire d’autres … C’était aussi passé/présent qui se « rencontraient « ….En plus, lecture assez laborieuse vu la police de caractères trop petite pour moi ….peut-être typique de cette maison d’editions ….

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