Doggerland 2 : La part de l’ange, Maria Adolfsson

Présentation. Tandis que les festivités de Noël battent leur plein, un cadavre est retrouvé près d’un bassin minier de Noorö, l’île la plus au nord de l’archipel du Doggerland. Un accident qui se révèle bien vite être un meurtre savamment dissimulé. Heureuse d’avoir une bonne raison d’échapper à des fêtes de famille déprimantes, l’inspectrice Karen Eiken Hornby se saisit de l’enquête.
La veille du Nouvel An, un autre crime est commis, cette fois en lien avec la distillerie locale de whisky. Peu à peu, Karen prend conscience que ses proches semblent en savoir plus qu’il ne le faudrait sur les deux affaires…

Mon avis. Une auteure que je continuerai à suivre…

J’ai découvert Maria Adolfsson dans Faux pas, qui m’avait séduite. Cette deuxième enquête m’a également beaucoup plu.

Le lecteur retrouve Karen en train de « fêter » Noël en compagnie de famille « élargie » (Sigrid, la fille de son agaçant supérieur, Jounas Smeed, installée apparemment à demeure, en fait visiblement partie) et amis. Si l’idée avait séduit Karen quelques semaines auparavant, elle se sent à ce moment en dehors de l’ambiance festive et aspire à la solitude….

Smeed va la sortir de ce mauvais pas en quelque sorte en lui confiant une enquête alors même qu’elle est encore en arrêt maladie. Il n’a pas d’autre choix s’il veut pouvoir se rendre en Thaïlande pour les fêtes, comme prévu.

« Karen soupire intérieurement. Ni le médecin légiste ni le chef du service technique ne doivent se réjouir d’être envoyés à Noorö pendant les fêtes. Surtout Kneought Brodal, le légiste, qui risque d’être d’une humeur de chien. » [p. 29]

« Le coup de fil de Jounas Smeed lui est apparu comme une véritable bouée de sauvetage. Retourner bosser après ce congé maladie éreintant est synonyme de vacances bien méritées. Une mission concrète, quelque chose dont elle est capable. » [p. 37]

C’est ainsi que Karen se retrouve « dans le bain » plus tôt que prévu, direction Noorö, là où elle a passé son enfance. Un retour aux sources qui fait ressurgir des sensations, des émotions qu’elle croyait profondément enfouies, sur fond d’une enquête qui risque de lui attirer les foudres de sa famille…

« La voix de son cousin avait pris une tonalité qu’elle ne lui connaissait pas. Subitement, elle avait ressenti un léger froid dans ces retrouvailles chaleureuses. » [p. 114]

Le récit de l’enquête à proprement parler est entrecoupé de pages se centrant sur une femme – on découvrira plus tard qui elle est pour Karen – battue comme plâtre par son « respectable » mari et qui n’en peut plus.

« Elle avale sa salive et se force à respirer lentement pour tenter d’évacuer le nœud qui lui serre la gorge. Pour chasser les pensées de son esprit, cette voix qui lui souffle de le quitter avant qu’il ne soit trop tard. Mais ce n’est pas aussi simple. Les mots se fraient un chemin sous sa peau, se glissent au plus profond. Elle se laisse un instant envahir, jusqu’à ce qu’un bruit venu d’en bas la fasse sursauter. […]

Dans les deux prochaines heures, sa mission est simple : ne pas le provoquer, ne pas « chialer ». Tenir le choc jusqu’à ce qu’il en ait fini pour cette fois.

Et surtout éviter que les enfants entendent. » [p. 91 – 92]

J’ai apprécié tant l’enquête à proprement parler – et la frayeur de la fin du récit – que tout ce/tous ceux qui gravite(nt) autour et j’ai retrouvé avec grand plaisir Karl Björken qui, lui aussi, rencontre des soucis d’ordre personnel…

Je rempilerai volontiers pour Doggerland 3.

Traduction (suédois) : Marina Heide.

Titre VO : Stormvarning (2019).

Un grand merci aux éditions J’ai Lu pour ce partenariat.

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