La toute petite reine, Agnès Ledig

Présentation. Un matin, Adrien, maître-chien, est appelé pour un colis suspect en gare de Strasbourg. Bloom, son chien hyper-sensible, est le premier à sentir que les larmes de Capucine, venue récupérer sa valise oubliée, cachent en réalité une bombe prête à exploser dans son cœur. Hasard ou coup de pouce du destin, Adrien retrouve Capucine quelques jours plus tard dans la salle d’attente d’un couple de psychiatres. Dès lors, il n’aura de cesse de découvrir l’histoire que porte en elle la jeune femme.

Dénouant les fils de leur existence, cette rencontre pourrait bien prendre une tournure inattendue et leur permettre de faire la paix avec leur passé afin d’imaginer à nouveau l’avenir.

Mon avis. Un moment agréable…

Rencontre « fortuite » entre Adrien et Capucine en gare de Strasbourg alors que la jeune femme a oublié sa valise sur le quai et que le maitre-chien a été appelé à la rescousse à cause de ce « colis suspect ».

Chacun a connu son lot de souffrances et c’est dans la salle d’attente de leurs psychiatres respectifs, mari et femme, qu’ils se reverront « par hasard », alors qu’Adrien n’a cessé de penser à cette femme en pleurs sur le quai de la gare de Strasbourg…

« Je garde surtout en mémoire la puissance qui se dégageait de cette petite silhouette prostrée sur un banc. Une force inaltérable qui m’attirait comme un papillon de nuit. » [p. 21]

Adrien traîne derrière lui le cauchemar d’affrontements au Mali ; quant à Capucine, elle a dû abandonner ses rêves de médecine lorsqu’elle a décidé de s’occuper de sa jeune sœur suite au décès prématuré de leurs parents. Aujourd’hui, Adélie veut voler de ses propres ailes et Capucine se retrouve désœuvrée…

« Tu sais, c’est lourd à porter quand quelqu’un se sacrifie pour toi. J’ai l’impression que mon existence même a gâché sa vie. J’ai le droit de respirer, de vibrer, d’accomplir des choses importantes. Et j’aimerais qu’elle en prenne conscience. » [p. 77]

Le roman se poursuit en se centrant tantôt sur Adrien – et son chien, Bloom -, tantôt sur Capucine, tantôt sur ceux qui gravitent – de près ou de loin – autour d’eux : Adélie, leur oncle qui veille discrètement sur elles, le couple de psychiatres, ou encore un vieux monsieur qui s’en vient rêver à Madeleine, morte depuis longtemps, sur un banc face à une bâtisse en ruine, à l’orée de la forêt…

Ces deux-là sont faits l’un pour l’autre, Adrien le pressent, mais Capucine, pas encore, elle n’est pas prête à se laisser apprivoiser…

« À combien de gouffres peut-on survivre ? » [p. 110]

Parallèlement, Adrien essaie d’en savoir plus sur l’accident qui a coûté la vie aux parents des jeunes femmes car des zones d’ombre subsistent, tandis que Capucine se plonge dans le cahier de son père.

« Je reste interdit quelques instants après qu’il a raccroché avec fracas.

J’en suis persuadé, j’ai mis le doigt dans un engrenage que je me dois de démonter jusqu’à la dernière pièce. » [p. 155]

« Ma main cherche ses doigts toujours glacés pour les serrer, lui dire que moi aussi, je suis fier. À ce stade d’une rencontre classique, je n’aurais jamais osé. Avec elle, c’est différent. Tout est simple, naturel, évident. » [p. 238]

Même s’il souffre parfois quelques longueurs – ce n’est que mon avis -, j’ai beaucoup apprécié ce récit, bien agréable à lire.

Merci aux éditions J’ai Lu pour ce SP.

3 réflexions au sujet de « La toute petite reine, Agnès Ledig »

  1. Agnès Ledig…. une auteure pas pour moi …..J’ai lu trois de ses romans et le constat est le même : ses héroïnes me crispent, m’énervent, me hérissent… Alors je préfère ne plus tenter ….

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