Le Pacte boréal, Anna Jansson

Présentation. Dans les derniers jours de l’année, alors que le froid et la neige submergent la côte, la petite ville suédoise de Kronköping est soudain plongée dans la terreur. Des inconnus assassinés sont retrouvés pendus ou mutilés selon des méthodes qui rappellent les pires châtiments de la mythologie viking. Une secte serait-elle à l’œuvre ? Pourquoi aurait-elle exécuté ces hommes et ces femmes sans histoires ? Ou bien s’agirait-il d’un tueur solitaire imprégné des traditions nordiques les plus sanglantes ?

La belle Maria Wern fait partie de l’équipe de policiers chargée de mener l’enquête. Elle va devoir sacrifier ses vacances de Noël pour comprendre au plus vite ce que cachent les signes étranges que les tueurs laissent sur les lieux de leurs crimes. Et si par malheur, elle n’y parvenait pas, il ne fait aucun doute que les prochains sacrifices seront bien pires encore…

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Mon avis. Voici un livre que j’ai lu très vite, désireuse de connaître le fin mot de l’histoire.

D’emblée, on plonge dans le vif du sujet (!) avec l’assassinat rituel, sacrificiel même, d’un homme dans la force de l’âge, très porté sur « la chose ». L’équipe de l’antipathique commissaire Ragnarsson est chargée de l’enquête : l’inspecteur Hartman, l’agent Arvidsson, l’inspecteur Ek et l’héroïne à proprement parler du récit, l’agent de police Maria Wern.

Le hasard a fait que j’ai lu ce récit peu après Winterheim de Fabrice Colin (billet à venir), j’ai ainsi prolongé quelque peu mon immersion dans la mythologie scandinave puisque les meurtres perpétrés ont un lien évident avec Midgård, l’endroit où vivent les hommes, et Åsgard, lieu où résident les Ases, à savoir les dieux principaux apparentés à Odin.

Il s’agit donc pour les policiers, dans un premier temps, de se renseigner sur la mythologie nordique afin, par la suite, de tenter de retrouver un (des) meurtrier(s) spécialiste(s) de ces croyances. C’est ainsi que le récit apporte au lecteur bon nombre d’informations à ce sujet, le tout dans l’atmosphère glaciale de Noël…

Parallèlement aux investigations, j’ai aussi beaucoup apprécié le cheminement personnel de Maria, aux prises avec une belle-mère horriblement envahissante, un mari peu enclin à prendre des responsabilités ainsi que des horaires de travail passablement extensibles qui renforcent son sentiment de culpabilité d’être trop peu présente auprès de ses jeunes enfants. Les autres personnages sont également dépeints de manière intéressante même s’il arrive que les clichés soient parfois de mise.

Un polar boréal, de facture classique, que j’ai lu avec plaisir. Merci à Livraddict et au Livre de Poche pour ce partenariat.

Traduction : Carine Bruy.

Anecdote : j’essayerais bien de cuisiner La Tentation de Jansson, un plat cité dans le roman et dont je n’avais jamais entendu parler. Une recette ici.

[Un livre « supplémentaire » pour la Suède dans le cadre du Défi Scandinavie proposé par Prune]

2 réflexions au sujet de « Le Pacte boréal, Anna Jansson »

  1. J’ai bien aimé aussi ce policier. Le côté nordique et mythologie notamment, car j’ai appris pas mal de chose en parcourant Google pour mieux comprendre.

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