Boys don’t cry, Malorie Blackman

Présentation. Dante attend les résultats de ses examens. Le courrier qui lui ouvrira les portes de l’université. De sa future vie. Celle dont il a toujours rêvé. Mais quand on sonne enfin à la porte, ce n’est pas le facteur, c’est Mélanie. Son ex-copine, dont il n’a plus entendu parler depuis des mois. Avec un bébé. Le sien. Le leur. Être père à 17 ans ? Il y a de quoi pleurer. Mais les garçons ne pleurent jamais…

Boys-dont-cry.jpg

Mon avis. C’est dans le cadre de la ronde 9 du Cercle de lecture, consacrée à l’Angleterre, que j’ai décidé de lire Boys don’t cry de Malorie Blackman.

Le roman évoque l’immense bouleversement subi par Dante, un jeune homme de 17 ans qui se retrouve père en l’espace de quelques minutes : alors qu’il se ronge les sangs dans l’attente des résultats qui décideront de son entrée éventuelle à l’université, Mélanie, une amie dont il n’a plus aucune nouvelle depuis deux ans, débarque chez lui et lui « dépose un paquet » pour le moins inattendu : Emma, presque un an, leur fille, née d’un (fugace) moment d’égarement favorisé par une ébriété avancée. Mélanie lui confie Emma, le temps d’aller faire quelques courses ; elle ne reviendra pas.

C’est le ciel qui tombe sur la tête de Dante : tout ce pour quoi il s’est battu s’écroule, le voilà avec un bébé sur les bras au moment où il s’apprête à entrer en fac dans le but de se forger un avenir lié au journalisme.

Dante vit avec son papa et son frère Adam ; sa maman est décédée une dizaine d’années auparavant et son absence se fait toujours très cruellement sentir au sein de la famille ; les relations entre Dante et son père ne sont pas au beau fixe, la maladresse est le plus souvent de mise. Le sourire du trio, c’est Adam, le frère de 16 ans, toujours à « positiver ».

Une fois n’est pas coutume, c’est un adolescent qui se retrouve confronté à son bébé non désiré, et pas une adolescente ; le premier chapitre le plonge tout de suite dans le bain avec l’arrivée improbable de « la chose », cette enfant qu’il lui faudra apprendre à (pré)nommer dans un premier temps, lui qui n’aura même pas eu neuf mois pour se préparer à cette idée.

Passés les premiers moments où il se demande comment il va pouvoir « se débarrasser » d’Emma, Dante est contraint de s’organiser, évacuant petit à petit l’idée de continuer ses études pour envisager (d’essayer) de trouver du travail. S’ajoutent les nuits blanches, les contacts qui s’espacent de plus en plus avec ses copains, les journées sans fin passées à s’occuper exclusivement d’Emma, la fatigue…

Le récit est écrit à deux voix : celle de Dante et celle d’Adam ; le « petit frère » apparemment heureux souffre également : il est gay, l’assume pleinement, tout comme sa famille, mais « les autres », c’est malheureusement une tout autre histoire. Un relent des attitudes homophobes de ces derniers temps…

J’ai vraiment aimé ce roman : le cheminement progressif de Dante, la remise en question de chacun grâce à Emma, Adam, tellement pétillant, rempli d’humour avant… C’est alors que se déroulent les événements les plus poignants…

Traduction : Amélie Sarn.


cercledelecture.jpg

 

3 réflexions au sujet de « Boys don’t cry, Malorie Blackman »

  1. Touchée tout comme toi: par le destin de Dante qui change tout à toi, par Adam, son optimisme et son acceptation et par ce père qui assume sans se poser de question !

    J’aime

Laisser un commentaire