Histoire d’Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un), Francis Dannemark

Présentation. Paul a cinquante-six ans. Il vient de perdre sa mère. À son enterrement, il rencontre la sœur de celle-ci pour la première fois. Il ne connaît d’elle que son prénom, Alice. À soixante-treize ans, sa tante ne lui apparaît pas comme une vieille dame. Elle est séduisante, un peu mystérieuse et, surtout, pleine de vie et de fraîcheur. Elle invite son neveu à venir la voir à son hôtel et là, en face à face, elle va lui raconter son incroyable existence.

Alice fait partie de ces êtres rares qui ont vécu dix vies en une seule. Et s’il est vrai que tous les hommes sont mortels, les maris d’Alice le sont tout particulièrement : elle est veuve pas moins de huit fois ! […]

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Mon avis. Je sentais que je risquais d’apprécier ce récit : d’abord en raison de la couverture qui a attiré d’emblée mon attention ; ensuite grâce à son titre pour le moins original ; enfin la 4e de couverture a achevé de me convaincre. Un petit air à La Dernière Conquête du Major Pettigrew, d’Helen Simonson, roman que j’ai savouré – même si je n’aime pas le thé -.

Je crains de ne pas trouver les mots pour réussir à faire passer le charme de cette histoire qui transporte le lecteur, dans tous les sens du terme : nous voyageons aux côtés d’Alice aux quatre coins du monde tout en étant séduits par cette dame so british

Paul fait la connaissance d’Alice pour la première fois alors qu’il enterre sa mère ; en effet, jamais il n’a rencontré celle dont il a entendu évoquer sporadiquement le prénom. La vieille dame lui propose alors tout naturellement de se revoir puisqu’elle séjourne quelque temps dans un hôtel bruxellois.

C’est ainsi que Paul va découvrir le destin exceptionnel de cette tante qui a profité, sans trop y réfléchir, de ce que lui a offert l’existence ; elle a « cueilli les roses de la vie » chères à Ronsard avec bonheur, même dans les moments douloureux car la souffrance aussi, elle l’a connue : elle s’est retrouvée veuve pas moins de huit fois.

Chaque chapitre a pour titre le prénom d’un des hommes qui ont coloré, d’une manière ou d’une autre, la destinée hors du commun de cette « mamy » oh combien charmante, et pétillante, et lumineuse, et adorable, et attachante…


  « – J’ai pensé hier soir, lui ai-je dit, qu’en vous rencontrant, j’avais rencontré quelqu’un d’heureux. Même si je sais qu’il reste bien difficile de savoir ce que c’est, être heureux.

  – Ce n’est pas si difficile que ça. Je crois qu’on est heureux chaque fois qu’on ne pense pas qu’on pourrait être avec d’autres gens, ou ailleurs, à faire autre chose. Right now, I’m happy.

  – Me too.

  – Tu vois, c’est facile. J’ai été heureuse des milliers de jours. » [p. 163 – 164]


Un bulle légère que je vous recommande…

 

La couverture me permet d’illustrer l’idée n° 140 du challenge des 170 idées : quelque chose avec une poignée ; ce livre entre aussi dans le challenge « littérature belge ».

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14 réflexions au sujet de « Histoire d’Alice, qui ne pensait jamais à rien (et de tous ses maris, plus un), Francis Dannemark »

  1. C’est un tout petit mot pour vous dire que je viens de découvrir ces choses si aimables que vous écrivez avec chaleur à propos d’Alice et pour vous dire tout simplement merci!
    PS : Je ne connais pas « La dernière conquête du Major Pettigrew ». MAis je connais (et j’adore) un film peu connu qui s’intitule « Miss Pettigrew Lives for a Day ».

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  2. Depuis un certain mail extrêmement désagréable de cet auteur (en réponse à une demande de service de presse), nous avons décidé de la boycotter tout simplement. Très étonné qu’il soit intervenu sur ton blog… Nous en avons souvent dit du bien et il ne s’est jamais manifesté (on a 6 ou 7 articles sur lui)
    Dannemark nous est apparu comme un personnage méprisant au sujet des bloggeurs.
    Mais cela dit, tant mieux si ce livre t’a donné quelques émotions
    Amitiés Paikanne

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  3. Que l’on puisse imaginer un instant que je sois méprisant à l’égard des bloggeurs me laisse sans voix. Mais qu’il y ait eu un jour un malentendu n’est pas impossible. Je suis éditeur aussi et on n’imagine pas toujours le nombre de demandes et de questions qui peuvent arriver. Il y en a de maladroites… Et comme je ne suis pas Dieu, il m’arrive aussi sûrement d’être maladroit.

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  4. Méprisant oui, car aller s’emporter parce qu’on demande aimablement un livre, en réponse à un mailling de masse en 2012 ; mon adresse avait été communiquée en 2005 pour tout autre chose, et placée par l’auteur dans une base de données…
    Et de déclarer avec suffisance : vous ne savez même pas que Laffont est un éditeur français.
    Bref, j’en reste là pour l’essentiel…

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  5. Merci Pascale pour cette découverte …. Un délicieux roman …. une écriture fluide, une héroïne adorable et quelques jolies phrases sur la vie … Un bonheur de lecture … 🙂
    Et je le relirai … :-)))

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