La Maison Rozenbaum, Évelyne Lagardet

Présentation de l’éditeur. Sarah et Albert sont unis par un amour et un bonheur de vivre hors du commun. Lorsque les méfaits de l’âge s’abattent sur Sarah, ses fils décident, malgré elle, de la « placer » à la Maison Rozenbaum, institut à l’apparente réputation honorable où les déportés ont leur place.

Albert n’accepte pas cette séparation. Pour garder le contrôle de leurs vies, Sarah et Albert vont livrer une véritable bataille, solidaire et emplie d’espoirs. Un grand souffle de vie s’empare de l’établissement.

Entre résilience et révolte, une histoire d’amour et d’amitié éblouissante.

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Mon avis. Superbe couverture pour un très beau texte…

À travers l’histoire de Sarah et Albert, c’est non seulement celle d’un incommensurable amour entre deux rescapés des camps de la mort qui est relatée, mais aussi les drames qui se jouent dans certaines maisons de retraite et les égarements liés à la maladie d’Alzheimer…

Sarah présente les premiers signes de la maladie d’Alzheimer ; c’est pourquoi ses fils décident de lui faire intégrer une maison de retraite très réputée : la maison Rozenbaum. Voilà pour la raison officielle. Officieusement, ce sera aussi pour eux l’occasion de se débarrasser de leur « beau-père », cet Albert qui leur a « volé » leur maman. Ce dernier n’a en effet jamais officialisé sa relation avec Sarah, il ne peut donc même pas prétendre rester dans leur appartement, si tant est qu’il l’eût désiré.

« Que pouvait-elle faire ? Animal piégé pour la seconde fois de son existence. » [p. 25]

« Un jour peut-être, lorsque le mal aurait entièrement accompli son œuvre, sa mémoire lavée des chagrins et des joies laisserait place à l’éternité de l’instant. » [p. 162]

Ce récit allie harmonieusement Histoire, émotion et humour. Histoire car si la mémoire immédiate de Sarah flanche, des flashs du passé resurgissent de temps à autre sans crier gare et ce passé, ce sont aussi des pages sombres de l’Histoire. Émotion car la douleur de la séparation envisagée est palpable ; à cette souffrance s’ajoutent les mauvais traitements infligés aux personnes âgées par certains membres du personnel, tant il est évident que la rentabilité est devenue le maître-mot dans le chef de quelques-uns. Humour enfin car le petit groupe de résidents rassemblés autour de Sarah et Albert est bien décidé à résister, comme ils ont réussi à le faire par le passé ; les comploteurs facétieux s’organisent…

« La tête remplie de projets d’avenir, de complots, d’espérances, les Cabaleurs de la rose s’embrassèrent sur le pas de la porte. » [p. 187]

Un roman touchant que je vous recommande très chaleureusement…

Un grand merci aux éditions Plon pour ce partenariat.

Ce titre entre dans le challenge « Lire sous la contrainte » (son « è »).

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5 réflexions au sujet de « La Maison Rozenbaum, Évelyne Lagardet »

  1. J’ai été un peu dépaysé en arrivant ici !
    Je ne connais pas ce livre, mais je suis certain, d’après ce que tu en dis, qu’il me plairait. Je retiens…
    Bon weekend.

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