Diabolo fraise, Sabrina Bensalah

Présentation. Elles sont quatre sœurs, âgées de 11 à 18 ans.
Antonia, l’aînée, découvre qu’elle est enceinte.
Marieke, elle, découvre le plaisir, le flirt… et le beau Basile.
Jolène est un cas à part. Son rêve : avoir enfin ses premières règles, celles qui la feront devenir femme !
Judy, la benjamine, découvre le collège, où, comme à la maison, elle cherche sa place…

Entêtées et émouvantes, ces quatre sœurs vous feront voir la vie couleur Diabolo Fraise !

Couverture Diabolo Fraise

Mon avis. Une chouette lecture…

Ce roman fait entrer le lecteur dans la vie de quatre sœurs adolescentes : Antonia, Marieke, Jolène, et la benjamine, Judy. La famille est soudée, malgré les frictions inhérentes aux personnalités diverses.

Chacune des filles est confrontée à ses propres problèmes : Antonia fait face à une grossesse non désirée ; Marieke rencontre Basile et souhaite « ardemment sauter le pas » ; Jolène est obsédée par ses règles qui se font désespérément attendre ; quant à Judy, elle souffre de (ce qu’elle considère être) la perfection de ses ainées alors que l’entrée au collège est loin de se dérouler sans heurts…

Ce récit se lit aisément et met l’accent sur les soucis/douleurs lié(e)s à ce cap parfois/souvent difficile de l’adolescence, tant pour les enfants que pour les parents. Chacune des filles a sa propre personnalité et tâche de se construire (en opposition) avec/en regard des autres.

   « – Tu te souviens de notre premier baiser ? susurre-t-elle. Enfin… surtout de ce qui précède, tu sais ? Ce silence qui accompagne l’appréhension parce qu’on comprend, à ce moment, qu’on y est, qu’on va s’embrasser… Et cette chaleur dans le ventre quand ce n’est plus qu’une question de secondes. Et puis, voilà, on s’embrasse et d’un coup, la chaleur nous brûle en entier. On a le cœur qui transpire à grosses gouttes. » [p. 11]

   « Marieke, sur un coin d’herbe, offre son corps au soleil. Elle aimerait bien faire sa rentrée en première avec une superbe peau hâlée, histoire de raconter aux copines des vacances à la mer qui n’auront jamais existé ! » [p. 25]

   « Ses yeux glissent sur la vieille tapisserie, au-dessus du bureau, salie de traces de doigts et de feutre. Un même motif qui se répète, composé de trois fleurs. Jolène se compare souvent à la petite pâquerette du milieu, celle qu’on ne voit presque pas, étouffée entre ses deux frangines : Marieke, la rose majestueuse que tout le monde admire, et Judy, le perce-neige qui, dès lors qu’elle perfore l’hiver, émerveille les yeux avides de printemps. Et pour tout dire, Jolène en a marre d’être cette minuscule pâquerette, elle qui si souvent se rêve pivoine ! » [p. 32]

   « Judy est allongée sur son lit, repose ses jambes malmenées par les défaites au Jokari. Elle éprouve l’ennui des fins de journée estivales en écoutant Bigflo et Oli ; ses mains tapotent sur l’oreiller et ses yeux, parfois, croisent les Lego City qui croupissent dans son enfance.

    Elle lève sa jambe droite et, d’une caresse franche, soulève le duvet noir qui recouvre son tibia. Puis elle compte ses bleus, trois au total, se retourne sur le ventre et enfonce sa tête dans l’oreiller. » [p. 31]

Un roman où s’entrecroisent habilement humour, tendresse, heurts… à l’image de l’existence. Tout « simplement ».

Merci aux éditions Sarbacane pour ce partenariat.

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