Gâteau d’amour, Sophie Jomain

Présentation. « Comme elle l’aime ce gamin… Elle ferait n’importe quoi pour lui. S’il existe vraiment, Dieu lui en sera témoin : ce soir, Annabelle réglera tous leurs problèmes. Ce soir, elle acceptera l’offre que lui a faite Cédric Berckin.
Antoine, son grand amour, aura le cœur brisé et le sien saignera, mais Charles vivra encore un peu. Rien n’est plus important. »

Il aura fallu vingt ans à Annabelle pour avoir le courage de quitter Cédric et affronter la peur qui la retenait. Aucun homme ne la soumettra plus jamais, mais un seul saura-t-il de nouveau faire battre son cœur ?

 Gâteau d'amour  Sophie Jomain

Mon avis. Un gâteau d’amour qui se mange sans faim ; une lecture de vacances qui fait « son job » et c’est bien là le principal puisque le roman se lit agréablement, sans « prise de tête ».

On y rencontre Annabelle qui vient enfin de quitter son mari : un être infect, chirurgien renommé, habile manipulateur, financièrement (très) aisé, pour qui elle a servi de (superbe) potiche dans les soirées mondaines. Elle l’a épousé pour des raisons qui lui appartiennent et ne l’a jamais aimé, elle pensait pourtant (naïvement) pouvoir vieillir à ses côtés. C’était avant qu’il n’aille trop loin. Elle n’a quasi rien emporté, s’est retrouvée sans un sou, obligée de cumuler deux boulots pour (tenter de) survivre.

   « Elle a possédé tout ce dont une épouse peut rêver, mais elle a été privée de l’essentiel : l’estime de soi. Avec Cédric, Annabelle n’a jamais été autre chose qu’une créature qu’on expose, qu’on montre avec une fierté malsaine et calculatrice. » [p. 27]

« La studette dans laquelle vit Annabelle n’a d’appartement que le nom. C’est propre, refait à neuf, mais à peine plus grand qu’une chambre classique. Un lit, une commode, un placard mural, un coin cuisine minuscule et une salle de bain/toilettes dans laquelle il est impossible de faire entrer plus d’une personne. Tout ce qu’elle possède est dans ces 15 m². Elle n’a pris qu’une seule valise en partant, dans laquelle elle a entassé l’essentiel. Quelques vêtements de rechange, deux paires de chaussures, une trousse de toilette et sa boîte à bijoux à moitié vide. Les plus belles pièces, c’est Cédric qui les a toujours, jalousement enfermées dans un coffre-fort dont lui seul possède la clef. Il les lui avait offertes, et décidait du moment où elle pouvait les porter ; quand il exposait Annabelle à tout le gratin… » [p. 41]

Elle recroisera (presque) incidemment Antoine, celui qu’elle aimait mais avait laissé tomber comme une « vieille chaussette », du jour au lendemain, pour filer l’imparfait « amour » avec Cédric. Antoine ne le lui a (bien sûr) jamais pardonné et depuis, les deux hommes se détestent royalement, même s’ils tâchent de se « supporter » puisqu’ils travaillent dans le même hôpital. Une étincelle risque de mettre le feu aux poudres…

Ce ne sont pas tant les tensions entre les membres du trio que j’ai appréciées – même si j’étais désireuse de savoir où/comment le vent allait les emporter – mais c’est surtout la relation qui se noue entre Annabelle et madame Lilas, une nonagénaire alerte, qui vit seule et reçoit plusieurs fois par semaine la visite d’Annabelle, devenue, depuis son départ, accompagnatrice de personnes âgées, à côté de son travail de serveuse dans un bar à vin.

   « Annabelle l’aime vraiment beaucoup. Albertine Lilas ne ressemble à personne et lui apporte la chaleur dont elle a tant manqué ces dernières années. » [p. 23]

Merci aux éditions J’ai Lu pour ce partenariat.

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