La trilogie des ombres, 2 : Les Anges de Babylone, Ghislain Gilberti

Présentation. Débarquée de l’enquête sur Borderline, Cécile Sanchez revient sur le terrain lorsqu’une guerre des ombres éclate entre de nouveaux caïds et le Réseau Fantôme. D’autant que l’un des leaders de l’organisation criminelle vient de sortir de prison, plus dangereux et instable que jamais.

Au cœur de cette lutte des territoires, les Anges de Babylone, une nouvelle unité qui a grandi dans l’ombre de Borderline, s’apprête à se déployer et à étendre son emprise. […]

Mon avis. Une suite digne du premier opus…

À peine le premier tome terminé, Sa majesté des ombres, j’ai enchaîné avec celui-ci. Et je l’ai tout autant apprécié.

Le prologue met en scène une confrontation, au paroxysme de la haine, digne d’un duel, au féminin cette fois, cher aux westerns spaghettis.

« Il est évident que l’une d’elles va mourir ce soir, dans cette rue. Les deux peut-être. Cécile Sanchez et Lolita No en sont conscientes. » [p. 14]

Nous découvrirons l’issue de ce duel bien plus tard dans le roman.

La première partie se déroule quelques mois plus tôt, en mars 2011, alors qu’un gang a désormais pris la place laissée vacante par le démantèlement apparent de Borderline. Les bases sont posées afin d’amener la suite : la résurgence de Borderline, sous l’égide prépondérante de Netchaïev, récemment sorti de prison. Même si l’Hydre a sept têtes et que l’ancien taulard ne peut prendre seul des décisions importantes, force est de constater que son pouvoir de persuasion est intact, voire renforcé.

L’objectif du groupe va au-delà du « simple trafic de stupéfiants », les contours de leur plan commencent à d’esquisser, même si nous n’en comprenons pas encore les tenants et aboutissants. Seule certitude : leurs trafics divers sont un moyen d’arriver à leurs fins.

Revient dans la bataille Cécile Sanchez, bien décidée à venir à bout de l’organisation. Malheureusement, les parasites œuvrent toujours en catimini, ainsi Frietblatt et ses sous-fifres.

« L’inquiétude demeure malgré tout. Cette femme devient vraiment très gênante et le divisionnaire imagine un instant à quel point il serait tranquille si cette fouille-merde venait à être victime d’un accident fatal, un drame que personne ne pourra lui reprocher. » [p. 377]

Impossible de résister à cette nouvelle plongée dans les tréfonds de cette criminalité organisée, retorse et oh combien intelligente. Impossible de ne pas trembler pour ceux qui risquent d’y laisser leur peau. Impossible de ne pas souffrir aux côtés des innocents sacrifiés à l’aune des dieux argent et pouvoir. Une scène est particulièrement difficile à lire : on ne s’attaque pas impunément à l’organisation.

« Nouvelle plongée dans l’univers parallèle du dark web, l’endroit où la forme virtuelle du Mal absolu réside, les fosses pixélisées de l’enfer. » [p. 521]

Côté personnages, les femmes tirent particulièrement leur épingle du jeu : je retiens entre autres Cécile Sanchez, bien évidemment, la commissaire Sandrine Torterotot, ainsi que, dans le camp adverse, Kabuki.

À bientôt pour le troisième tome, Le sacre des impies.

Un grand merci aux éditions J’ai Lu pour ce SP.

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